Un bordel monstre règne dans et sur mon bureau. Rien à battre. Les cours, les cahiers, les crayons, les dossiers, les bouquins, les agrafes et le papier à lettres, je vais tout mettre en vrac dans les classeurs, les cartables, les caisses, les cartons. Ce qui dépasse, on brûle.

J'ai des habits partout dans la chambre d'amis, des propres, des pas secs et des pas repassés, des rangés, des jetés sur le lit, des pendus sur un cintre, pas mal de dérangés. Mais je m'en fous, je ne vais pas ranger maintenant. Je m'en vais entasser tout ce barda dans des ballots, des baluchons. Mes bagages bouclés, les frusques froissées superflues iront aux friperies.

À la cuisine, c'est pire. Un vrai capharnaüm. J'ai même pas rangé les courses de mardi (sauf ce qui doit être au frais, je ne tiens pas à être infectée, merci). Mais rien à faire, je bourrerai les paniers, les pots, les plats, les plateaux, les passoires, et aussi la poubelle. Ce qui ne rentre pas, on jette.

J'adore ce moment où l'on emporte tout, ce que l'on veut garder. On est léger, débarrassé du reste.

Alors les escaliers, je vais pas les monter. Je vais les redescendre, avec mes classeurs, cartables, caisses et cartons, avec mes baluchons, mes ballots et bagages, puis avec mes paniers, pots, plats, plateaux, passoires et ma poubelle pleine.

Et tout le reste, je prendrai un grand sac pour le faire disparaître. C'est le meilleur moment, avant de s'installer, c'est quand on déménage.

Ceci est ma participation au sablier de printemps organisé par Kozlika, amorce 6 choisie par Alexandre et de provenance encore inconnue...