C'est là ma Zone

dits et vagations d'une incorrigible

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dimanche 20 avril 2008

Amère et cristalline

Elle n'avait pas d'autres amis,
pas d'autres trésors que cette bulle,
cristal fragile, étincelant
qui l'isolait des jeux des enfants ordinaires.
une buée teintée de bleu
le ciel, la mer, la liberté
l'enveloppait comme un nuage
et le roulis des rêves la berçait
pages-cage, papier-panier, chaînes de mots, phrases d'osier
Elle lisait ivre de livres et s'enlisait
Solitaire esseulée aveugle à sa dérive
enfance au large et sans autres amarres
que les liens des chimères, que le miroir irrésistible des sirènes.
Lorsque la vie flux et reflux
d'une vague imprévue versa son sel en pluie amère
la bulle crevée disparut, rongée
seuls restaient çà et là dispersés
des fragments inutiles de rages et de larmes
sur l'océan sans capitaine
le tintement du cristal déchiré
dans le silence de l'angoisse
Et l'enfance noyée - tel un boulet rivé aux pieds, usés, blessés par leur entrave
à l'horizon des errances à venir
noua le poids de la fêlure.

(décembre deux mille six probablement)

samedi 23 février 2008

Qui es-tu ?

et un autre (hop), griffonné dans un coin sur la feuille du précédent, entre quelques dessins énigmatiques...

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Un tout petit poème pour l'hiver

(bien que ce ne soit pas tout-à-fait de saison, vu que je tape tout ceci depuis la terrasse, en clignant des yeux pour voir l'écran en dépit du soleil...)

un tout petit poème d'hiver, daté du 27 décembre 2006, retrouvé en rangeant ma chambre (j'ai rangé ma chambre !)

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dimanche 17 février 2008

Vaine tendresse

impromptu du soir

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jeudi 22 novembre 2007

Confiance

Un vieux sonnet, spécialement pour Toncrate qui réclame (c'est ma faute, j'ai promis), un vieux sonnet ressorti de mes cahiers d'encore-adolescente (mais l'un de mes élèves (par ailleurs fils de collègues, ce qui a donné lieu à une certaine familiarité hors école), le taquin Gilliat ne me disait-il pas : Sortir de l'adolescence... j'espère que je n'y mettrai pas autant de temps que toi !)

vingt-six mars mille neuf cent quatre-vingt-dix-neuf (j'adore décidément les dates en toutes lettres)

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jeudi 8 novembre 2007

Lune d'été : à M***

dix juillet deux mille six

Lune de feu, lune de nuit
Ronde et pleine comme monde
Lune feu sombre
Clair orangé dans la nuit grise
Bouton de nacre flamboyant au cil du soir
Et l'horizon revêt son vert manteau de nuit.
Lune de feu, veille sur l'étincelle de ses yeux.

Un peu d'été : à M***

dix juillet deux mille six

L'été n'est que bourdonnements.
Mouches, pales, machine,
Tournent et vrombissent doucement.
L'été silence.
Un tapotis, deux tapota,
Dans les plinthes des coins le son clair du balai
Un mot ou deux sur un clavier,
L'été s'y rythme.
Dans le frémissement des feuilles
Légère brise ébroue les arbres
Pages chuchotent et crissent au sein des siestes
L'été murmure.
L'été serein
L'était de ta présence.

mercredi 7 novembre 2007

Ecrit dans le train

juillet 2006

Et toi, trésor, mon éblouissement.
De revivre en esprit, les yeux fixés sur les champs jaunes qui défilent,
quelques heures avec toi

le souffle s'est fait court, longuement, ardemment, à presque suffoquer
de plaisir en pensée.

Et puis se voir, dans le regard des autres voyageurs, un peu trop exaltée,
et rechercher le calme en évitant leurs yeux, et prise de pudeur, réfréner les soupirs en regardant ailleurs.

dimanche 7 octobre 2007

Il a

un dernier (du moins je crois), dernier hommage
au plus fascinant de ceux que j'ai croisés

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Si

... et toujours...

autre exercice d'écriture, plus compliqué ! (et autre hommage, non moins complexe)

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Dimanche

encore...

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Silence

(carnet du burkina, suite...)

un petit exercice d'écriture, en hommage discret (enfin...) à la finesse d'un autre compagnon de voyage

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Chez Solo

le 24 août 2006, près de Bamfora

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J'ai oublié de dire

... que j'avais un compagnon de voyage...

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Trouver le rythme

Toujours ce voyage en bus, propice à la méditation

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Pluie d'Afrique

encore un souvenir du Burkina... faut dire que j'ai remis la main sur mon cahier, et mis au clair ce qui me reste de ce voyage...

Ce jour-là (toujours le 19 août 2006) j'ai pris le bus de Ouaga à Bobo, cinq ou six heures : j'ai eu le temps d'admirer le paysage, d'écrire, et d'essuyer la pluie sur les pistes rouge sombre...

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mardi 2 octobre 2007

J'ai longtemps habité... (à Serge K.)

J'ai très longtemps habité près d'un pont SNCF, tout au nord de Paris. Un pont très noir, qui tremblait au passage des trains de marchandises, un pont que j'aimais. Comment pouvait-on aimer un tel amas de ferraille, lui trouver un quelconque charme? Sans aucun doute, je devais être le seul dans ce cas.

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