Trouver la frontière entre la sécheresse et les flots impétueux de l'Amazone.

Etre à la mesure de soi, fière et tendre, chaleureuse et solitaire.

Habiter fermement l'espace, entre porte et fenêtres, entre table et miroirs.

S'asseoir, penser, regarder s'écouler le temps.

Vaincre l'ennui et le renoncement.

Dompter l'angoisse et la tristesse

Et attraper au vol les rayons de soleil.

Broder le drap de l'existence au chiffre des confidences.

Surpiquer les mouchoirs d'un fil fait de sourires.

Etre là mais ne pas envahir.

Ne pas noyer, ne pas crier.

Ecouter les bruissements, le vent, les murmures et l'eau.

Prêter l'oreille aux feuilles et aux ruisseaux.

Accueillir et jouer, mains ouvertes, à la marelle de la vie.

Chacun son rythme.

Le torrent qui dévale arrive en terrain plus serein.

Les cascades passées, naviguer calmement, parfois s'aider des rames, et se laisser porter.

Ne pas oublier de regarder les rives.

Souffler dans les roseaux.

S'étendre.

Respirer.

Laisser venir.