C'est là ma Zone

dits et vagations d'une incorrigible

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dimanche 20 janvier 2008

Crépuscule

La lune déjà haute et blanche, presque ronde
au-dessus de nappes mauves, roses, grises, bleues
comme des pastels estompés
et les arbres vert sombre brun

à l'opposé l'horizon est doré
fastes d'un dieu soleil à son coucher
la ferme sur la colline forme noire
auréolée de bleu clair et de claire lumière

des branches encrées de chine
griffonnent sur le ciel
aux couleurs lumineuses
de drôles d'écritures indéchiffrables

je marche lentement
les chiens m'attendent et me regardent, étonnés
je marche lentement pour qu'Il revienne
et le soir tombe en frissonnant

L'or devient juste clair
le rose fonce
et les nappes bleuissent
l'azur se fond dans l'indigo du soir

des traits de brume gris
gomment les arabesques des arbres tordus
la lune et sa blanche splendeur
froncent le voile de la nuit

je rentre maintenant
odeurs, chaleur, lumière
la quiétude dedans
se tiédit du dehors sombre

les copies traînent
l'ordi ronronne
la galette restée sur la table
miroite de tout son doré croustillant

Il rentre
dimanche soir calme et tranquille

Recette de la galette à la noisipane

  • décider de faire une galette à la frangipane
  • constater l'absence de poudre d'amandes
  • remplacer par de la poudre de perlimpinpin noisettes
  • miam

vendredi 11 janvier 2008

Lettre ouverte à ce débouchonneur de malheur

Cher TBl,

toi qui débouchonnas, il y a de cela quelque temps, la clé de l'annulaire droit, soi-disant pour mon bien; toi qui cachas le petit bouchon soi-disant dans la housse où je ne l'ai jamais revu,

je te maudis.

Je te maudis jusqu'à la treizième génération parce que j'ai exploré l'intérieur de l'étui jusqu'à en décoller l'intérieur sans pour autant le retrouver.

Je te maudis jusqu'à la cent-soixante-neuvième génération, parce que mon pauvre doigt n'étant ni plus long ni plus gras qu'autrefois, je ne parviens toujours pas à bien boucher ce fichu trou.

Je te maudis jusqu'à la deux mille cent-quatre -vingt-dix-septième génération, parce que cette fichue partition est pleine de ré dièze et de mi bémol, notes qui nécessitent, comme tu le sais fort bien, l'obturation de ce trou-là...

Comment veux-tu que je joue de la flûte sans mi bémol et sans ré dièze ? hein ?

Comment veux-tu que je déchiffre avec justesse une œuvre difficile et que je dois chanter demain, si l'air s'échappe sous mes doigts?

Débouchonneur de malheur, si je t'attrape, prends garde à tes pédales, à tes amplis, à tes cordes, et à tes guitares...