Je songe à celles qui sont loin, aux fantômes et aux souvenirs. Je sens le goût amer, du large qui s'efface sous l'écume et les brisants, poignardant de leur dague l'océan paisible.

Il est trois heures du matin, et je reste pensive. J'attends la rouille du fer, les larmes qui crevassent la peau claire en s'écoulant, noyant dans leur sillage les rêves indicibles.

Je songe à celles qui sont loin, aux distances définitives. Je prends la nuit et le désert, les sables qui colmatent les fêlures et l'absence, en estompant la trace des douleurs invisibles.

Que vienne le sommeil sur les regrets amers !

Ceci est ma participation au sablier de printemps organisé par Kozlika, amorce 3 choisie par Otir et provenant de chez Zoridae.