La lune déjà haute et blanche, presque ronde
au-dessus de nappes mauves, roses, grises, bleues
comme des pastels estompés
et les arbres vert sombre brun

à l'opposé l'horizon est doré
fastes d'un dieu soleil à son coucher
la ferme sur la colline forme noire
auréolée de bleu clair et de claire lumière

des branches encrées de chine
griffonnent sur le ciel
aux couleurs lumineuses
de drôles d'écritures indéchiffrables

je marche lentement
les chiens m'attendent et me regardent, étonnés
je marche lentement pour qu'Il revienne
et le soir tombe en frissonnant

L'or devient juste clair
le rose fonce
et les nappes bleuissent
l'azur se fond dans l'indigo du soir

des traits de brume gris
gomment les arabesques des arbres tordus
la lune et sa blanche splendeur
froncent le voile de la nuit

je rentre maintenant
odeurs, chaleur, lumière
la quiétude dedans
se tiédit du dehors sombre

les copies traînent
l'ordi ronronne
la galette restée sur la table
miroite de tout son doré croustillant

Il rentre
dimanche soir calme et tranquille