Reportages sur des coins de planète oubliés ou méconnus, ou sur les premiers émois amoureux de messieurs et mesdames et mesdemoiselles les premiers venus, ce sont des fragments de vies que l'on nous offre, presque tous les jours, à la radio, entre le flash info de 17 heures et la pub, rare mais hélas là, à destination des cadres qui ont l'air de constituer le public choyé de France Inter.

Cette émission, si l'on en croit son audience, ne fait pas du bien qu'aux oreilles d'Amazonette. Beaucoup de gens l'écoutent et même l'appellent, pour râler ou pour partager quelque chose, pour se donner des rendez-vous... Le répondeur de Là-bas si j'y suis, c'est souvent tordant, percutant, émouvant. Vous avez compris, j'aime, et je ne suis pas seule.

Le problème, c'est que cette émission qui ne tient pas toujours le même discours que ses copines sur la même radio (à tel point que j'ai renoncé à l'écouter le matin, tant pis pour la météo. Et les infos, je les reçois après, déjà commentées de la bouche acerbe et drôle de mon collègue JJG, qui lui, l'écoute encore dans sa voiture en venant.), cette émission semble avoir trop d'audience, alors on va nous la déplacer. On va la mettre au milieu de l'après-midi, manière que ce soit encore plus difficile pour l'auditeur moyen, celui qui travaille à cette heure-là, de l'écouter en direct. Sans doute donne-t-elle de mauvaises façons de penser aux gens...

Certes, on peut toujours l'écouter en différé, via les podcasts (encore un mot barbare, désolée, que je sais même pas ce que ça veut dire exactement) sur le site non officiel de l'émission : . Mais ce changement d'horaire, qui peut être suivi, mécaniquement, d'une baisse d'audience, ça ressemble fort à une tentative de sabotage... parano, moi ? peut-être. Mais peut-être pas. Déplacer à une heure de faible écoute une émission qui marche, ça défie toutes les logiques connues du PAF.

En tout cas, cela ne coûte rien de manifester son attachement à une émission de qualité, produite par un service public pour lequel nous payons une redevance, et de dire que cette chose-là, faite avec notre argent, nous convient - Zeus sait que ce n'est pas le cas de tout ce qui se fait avec l'argent public ! - et que nous voulons la garder !

Il y a donc une pétition que bien évidemment je vous encourage à signer, pour que Radio France ne perde pas de vue toute une part de ses auditeurs... s'ils nous la sucrent, notre émission modeste et géniale, eh bien il ne restera plus grand chose, sur France Inter !