Bien que je n'aie pas de première cette année, je fais partie de la dream team des profs de lettres et à ce titre, je suis ces jours-ci volontaire-examinatrice-d'oral-du-bac-blanc-de-français. Exactement quarante-et-un candidats ont été généreusement orientés vers mes filets, dont sept sont passés cet aprem.

Comme ça n'était pas tout-à-fait imprévu, je suis arrivée ce matin au lycée avec plus de cinq heures d'avance (si, si, c'est vrai : un peu avant la récré du matin, pour un cours programmé à quinze heures !) (mais je ne suis pas sûre que ça me vaille pour autant un "extraordinaire" en "ponctualité-assiduité"...) et le reste de la matinée a été consacrée à l'organisation frénétique de ce marathon blanc. On nous a autorisé à prendre sur nos cours de seconde pour assurer ces oraux, ce que je n'ai fait qu'à moitié. Résultat, ma semaine est bouclée : sept autres demain matin (l'après-midi je peux pas, j'ai dentiste... non mais depuis quand on a cours le mercredi aprèm ? vous me prenez pour une prof de sport ou quoi ?!), jeudi matinée normale, huit victimes après manger, vendredi matinée ordinaire et heptatombe pour finir la semaine... et on remet ça dès lundi !

Pfiou... j'avais oublié combien c'était crevant, ces oraux : rester attentive, savoir relancer un élève bloqué, retenir un soupir en entendant "Voltaire, auteur du XIX° siècle", se retenir aussi de réexpliquer le texte à l'élève, ne pas exploser de rire à la fin, quand on est à bout de forces et que le dernier candidat lit un peu trop bien son chêne et son roseau...

En tout cas, ça me permet de relire de bons vieux textes et ça, j'adore !

(rendez-vous vendredi soir pour constater que définitivement, je déteste la littérature et cette épreuve stupide!!!)